Le 1er mai est la fête de saint Joseph travailleur et la journée des travailleurs et l’occasion de découvrir la Pastorale du monde du travail.
« Le monde du travail est une priorité humaine. Il est donc une priorité chrétienne », selon les paroles du pape François. À Genève, l’Église Catholique romaine est présente auprès de personnes qui traversent des difficultés dans leur vie professionnelle, sont en recherche d’emploi ou en incapacité de travail (demande de rente AI…) grâce à la Pastorale du Monde du Travail (PMT).
La PMT a pour but de favoriser l’émergence de sens là où les épreuves tendent à nous décourager (traversée de périodes de chômage, de réorientation professionnelle, de maladie, ou réalités professionnelles compliquées…). Elle permet ainsi de nourrir l’Espérance au cœur du monde professionnel.
La PMT offre un réseau ainsi qu’un accompagnement spirituel si souhaité, un espace bienveillant de rencontre, de dialogue, d’écoute et de conseil.
« Pour mieux saisir ce qu’est la Pastorale du Monde du Travail disons que sa devise pourrait être : ne reste pas seul.e ! », résume Brigitte Mesot, responsable de la PMT.
Un appel que l’animatrice pastorale adresse à ceux et celles qui cherchent un emploi et sont découragés. À celles et ceux qui ont le sentiment de ne plus être légitimes oui qui ne s’autorisent plus à prendre des moments de détente. Aux personnes qui rencontrent des réalités professionnelles stressantes, du harcèlement, du mensonge ou qui ne savent plus à quelle porte frapper pour faire face à certaines démarches administratives.
À souligner que la notion de travail peut être appliquée à toute activité qui demande un effort et participe de la vie en société, « le patronage de St Joseph pouvant donc s’étendre à beaucoup de personnes même non salariées ! Quant aux brins de muguet qui viendront nous parfumer aujourd’hui, qu’ils viennent saluer les combats sociaux menés pour davantage de justice sociale », », observe Brigitte Mesot
La structure est simple et flexible : quelques canapés, une bouilloire, un écran, des films et des livres, des jeux de société, du matériel pour l’expression créatrice, un puzzle, une chapelle pas loin, pour un accueil dans les locaux du Cénacle, lors de permanences hebdomadaires ou d’activités très variées (en fonction de la demande) : temps de partages bibliques et/ou d’échanges à propos de l’emploi, ateliers pour prendre conscience de ses compétences, de ses besoins, reprendre confiance en soi, en l’autre, en Dieu… ainsi que pour ponctuer l’année liturgique (Rameaux, Pâques, Avent, Noël).
La PMT propose également des retraites au quotidien « dans la vie » ou à l’abbaye d’Hauterive, des sorties culturelles et des accompagnements individuels ciblés administratif et/ou spirituel et deux groupes WhatsApp pour échanger.
« On peut venir à la PMT juste pour boire un café ou faire une activité qui nous fait du bien (..). Un tel lieu m’a beaucoup aidée, quand je me suis retrouvée seule face à l’angoisse et l’insécurité (…). La PMT a été pour moi une bouée de sauvetage », témoigne une dame valaisanne qui fréquente la PMT depuis plusieurs années après avoir perdu son emploi.
Pour d’autres participant.es, la Pastorale du Monde du Travail est avant tout « un lieu de confiance où l’on se sent accueilli et en sécurité », ou encore un lieu « pour poser des questions et partager des réflexions, autour de la vie quotidienne, des soucis et des joies. À la PMT « on s’autorise à se reposer, se détendre, pleurer, rire avant de repartir, fortifiés, pour faire face aux épreuves en sachant que l’on n’est pas seul ».
Pour les proches de la PMT, cette pastorale est également un espace « pour se soutenir dans les moments difficiles et rire dans les moments de joie », sans jugement et dans la réciprocité, avec une responsable « bienveillante, dynamique, généreuse, présente pour tous et toutes et animée par le feu intérieur de l’amour de Dieu ».
La PMT est enfin une « grande Famille, où règne un climat d’amour et de fraternité, ainsi que de la bienveillance malgré nos différences ».
Image: Photo de Sebastian Grochowicz sur Unsplash