Peut-on réellement sentir leur présence ? Peut-on leur parler ou tout simplement s’adresser à eux ? Nous protègent-ils ? après tout, c’est bien la fonction d’un « ange gardien ».
La figure de l’ange est mentionnée dans la plupart des traditions. Son rôle : être un intermédiaire avec le divin. On trouve par exemple dans la Bible ou le Coran plusieurs interventions angéliques – l’ange Gabriel est d’ailleurs mentionné dans les deux textes. L’étymologie du mot renvoie à la notion de porteur de message : les anges ont pour mission de guider, de protéger voire de guérir l’être humain. Le terme d’ange gardien n’apparaît pas dans les textes sacrés mais devient populaire au Moyen Âge, notamment sous l’influence de Thomas d’Aquin, qui écrit que chaque être humain « en reçoit un dès sa naissance ». L’ange gardien aurait pour mission de nous assurer « une garde et une assistance invisibles », précise le bénédictin Louis Leloir dans un colloque en 1987. D’après cette tradition, un ange personnel veillerait sur nous tout au long de notre vie et même au-delà, affirment les médiums, qui préfèrent parler de guide spirituel.
Depuis la Renaissance, l’iconographie nous a habitués à des anges ayant la forme d’enfants joufflus ou d’androgynes ailés. En réalité, et selon les témoignages, les anges ne seraient pas des entités individualisées mais plutôt des forces. Conscientes, agissantes et purement bienveillantes, elles sont au service de l’homme. Les anges gardiens n’ont pas été incarnés et leur guidance est supérieure à celle que l’on peut attendre des défunts, qui ne sont jamais des guides sûrs. Pour d’autres au contraire, un ancêtre peut bel et bien jouer le rôle d’ange gardien.
Outre nous guider ou nous prévenir d’un danger, grâce à la vision d’ensemble qu’ils auraient de notre existence, les anges seraient aussi en mesure de nous donner un surcroît de force pour mieux faire face aux difficultés.
Est-il possible d’entrer en relation avec son ange gardien ? Les personnes qui disent entretenir un lien régulier avec lui insistent sur la nécessité de demander. La démarche la plus simple serait tout simplement de s’adresser à lui. De fait, pour s’adresser à nous, l’ange utilise les facultés dont nous disposons, c’est-à-dire nos cinq sens et notre esprit, d’après Thomas d’Aquin, qui détaille que l’ange est capable d’« agir sur l’intelligence de l’homme […] de manière à ce que telle ou telle image soit présente au cerveau ». Le théologien précise qu’en intervenant « directement sur le processus physiologique de la sensation et de l’imagination », l’ange est en mesure de peser sur une décision volontaire en suscitant par exemple un acte irréfléchi mais qui s’avère juste.
L’Eglise catholique romaine à Genève a le plaisir de vous inviter à la conférence :
ANGES GARDIENS, SI LOIN – SI PROCHES
Inscription à la conférence Entrée gratuite – places limitées
Conférence & discussion le lundi 2 octobre – 19h30
Salle Frank Martin
rue de la Vallée 3, 1204 Genève
Nos intervenants tenteront de répondre à quelques-uns de ces mystères :
Marguerite Kardos
Linguiste et thérapeute
Marguerite Kardos est linguiste-orientaliste, spécialiste du Proche-Orient, de Sumer et ancien professeur d’université. Amie proche de Gitta Mallasz qui transcrivit les « Dialogues avec l’Ange », elle est présidente de l’association ADDA qui s’occupe de la diffusion des Dialogues, fruit d’une expérience spirituelle vécue pendant la Seconde Guerre mondiale par quatre amis hongrois.
Elle est l’autrice de « Traverser l’épreuve avec gratitude » (Edition L’Originel 2022).
Thomas Römer
Professeur titulaire de la chaire « Milieux bibliques » au Collège de France, administrateur du Collège de France et membre de l’Institut
Né le 13 décembre 1955 à Mannheim, Thomas Römer est un exégète, philologue et bibliste suisse, d’origine allemande. Après avoir enseigné à l’université de Genève, il devient professeur d’Ancien Testament à l’université de Lausanne et occupe, à partir de 2007, la chaire « Milieux bibliques » du Collège de France dont il devient administrateur en 2019. Il est l’auteur de plus de 350 publications scientifiques parmi lesquels on peut distinguer La première histoire d’Israël : L’École deutéronomiste à l’œuvre (Labor et Fides, 2007), L’invention de Dieu (Seuil, 2014) ou encore Aux origines de la Torah : nouvelles rencontres, nouvelles perspectives (Bayard, 2019) en collaboration pour ce dernier ouvrage avec Israël Finkelstein. Il a également contribué à la diffusion de ses recherches auprès du grand public, par la publication de livres comme La Bible, quelles histoires ! (Bayard, 2014) ou Les 100 mots de la Bible (Que sais-je, PUF, 2016).