Nous vivons des semaines inouïes, complètement inédites. Des semaines à la maison où nous avons dû réorganiser notre travail et vivre à un autre rythme, bien différemment. Expérience douloureuse ou pacifiante, stressante ou libératrice… Comment avez-vous vécu ces semaines de confinement ? Nous ne savons pas encore quand et comment nous sortirons de cette épreuve, mais il se pourrait bien que nous en sortions différents, et que la vie d’après ne sera pas tout à fait la même que celle d’avant.
En Eglise aussi, nous avons dû apprendre à vivre notre vie de chrétiens sans nous rassembler, à être créatif, inventer de nouvelles manières de nous rendre proches les uns des autres et d’être solidaires. Ce qui a été mis en place dans nos paroisses pour aider les personnes âgées, rejoindre les personnes seules, créer du lien, etc. Ne faudrait-il pas le poursuivre et même l’intensifier après la pandémie ? Nous avons dû vivre avec beaucoup moins de messes, en nous unissant à la messe quotidienne de notre pape François ou de nos évêques, peut-être même à la messe hebdomadaire célébrée dans la chapelle du Vicariat. Faudra-t-il, alors que le nombre de prêtres va continuer de diminuer, reprendre toutes les messes comme avant ? Nous avons trouvé de nouveaux moyens pour donner la catéchèse, suivre des formations, nous réunir plus efficacement en évitant de longs déplacements, etc. Que sera-t-il bon de garder ?
Oui, comment sera l’Eglise d’après ? Comment est-ce que vous l’imaginez ? Je vous invite à en parler, entre vous, dans vos groupes paroissiaux, avec vos agents pastoraux. Et nous serions heureux d’avoir des retours : partagez-nous comment vous avez vécu ces semaines si particulières, et comment vous imaginez, et même comment vous rêvez, l’Eglise d’après le coronavirus.
Oui, c’est maintenant, avant de reprendre de vielles habitudes, qu’il nous faut construire l’Eglise d’après !
Abbé Pascal Desthieux, Vicaire épiscopal
1er mai 2020