Depuis quelque temps, les membres du Comité spirituel de la Communauté Œcuménique des Personnes Handicapées et de leurs familles (COPH) donnent la communion lors des célébrations. Ayant appris qu’il existait une formation à l’ECR pour le service de l’Eucharistie, la COPH a fait appel à Guillermo Kerber, du Service de la Formation à la Mission Ecclésiale – ECR (ForME) et à Marie-Laure Jakubec, pasteure, pour donner cette formation aux membres du Comité spirituel. La session a donné lieu à de « belles et profondes réflexions sur ce que nous ressentons lors de la communion », témoigne Guillermo Kerber.
Le printemps dernier, une formation au service de l’Eucharistie et de la Sainte Cène a eu lieu pour le Comité Spirituel de la Communauté Œcuménique des Personnes Handicapées et de leurs familles (COPH). Le Comité réunit des personnes handicapées de la communauté et collabore dans la préparation de célébrations et d’autres activités de la COPH.
La formation œcuménique a été donnée par la pasteure Marie-Laure Jakubec et moi-même, en collaboration avec la pasteure Sonja Musy et l’abbé Giovanni Fognini, respectivement aumôniers protestante et catholique de la COPH. Je dois reconnaître que j’étais un peu nerveux en arrivant. Est-ce qu’on arrivera à bien communiquer ? Est-ce que ce que nous avons préparé a du sens pour les participants ? Comment établir un lien avec ces personnes avec des capacités différentes ?
Dès mon arrivée à la salle de l’Espace Montbrillant, où la formation a eu lieu, mes peurs sont rapidement tombées, dissipées par l’accueil chaleureux, des questions et des inquiétudes partagées directement, une ambiance qui montrait une communauté enracinée dans la foi bienveillante et active. A partir d’un des récits bibliques de l’institution de l’Eucharistie, la session a été l’occasion d’approfondir la centralité du sacrement pour les chrétiens et le sens de la distribution du corps du Christ lors des célébrations de la COPH.
Des questions sur les différences entre les pratiques de l’Eucharistie dans l’Eglise catholique et la Sainte Cène dans l’Eglise protestante, ont été partagées lors de la formation. Les participants, par exemple ont demandé : « Pourquoi utilise-t-on des hosties ou du pain, du vin ou du jus de raisin ? Comment les Eglises interprètent la présence du Christ dans l’Eucharistie ? » La question de la présence a motivé de belles et profondes réflexions sur ce que nous ressentons lors de la communion et l’expérience de cette formation a été au-delà de mes attentes.
Cela a été un cadeau, ou encore mieux, un moment de grâce vécu à partir de témoignages de foi profonde de la part des participants et de l’importance du service auxquels ils étaient appelés. La session et la remise des attestations lors d’une célébration œcuménique de la COPH ont été marquées par la joie, la foi, l’émotion partagée. Si les participants ont beaucoup apprécié la formation, j’ai bénéficié au moins autant qu’eux de cette expérience. Comme toute formation œcuménique, elle nous a aidés à revenir aux fondements bibliques, à repérer les différences confessionnelles et à nous enrichir de la perspective de l’autre.
Guillermo Kerber Service de la Formation à la Mission Ecclésiale – Eglise catholique romaine