Alors que les écoles, les magasins et les restaurants ont rouvert leurs portes, des croyants demandaient jusqu’à récemment que l’on puisse se rassembler, avec le respect toutes les mesures sanitaires, pour célébrer communautairement la messe. Une vidéo de « soutien aux évêques suisses » sur les réseaux sociaux a enregistré environ 1.500 vues.
L’annonce du Conseil fédéral sur la reprise des offices religieux à partir du 28 mai à répondu à cette attente et c’est une bonne nouvelle.
Pourquoi cette demande pressante ? Dans une lettre touchante, une jeune fille d’une famille amie écrit : « Nous avons faim de Celui qui se donne à nous, nous avons faim de Celui qui est mort pour nous, nous avons faim du pain de Vie ! Donnez-nous à manger, donnez-nous Jésus ». Cela me réjouit. C’est un bon signe que l’eucharistie et la communauté nous manquent. D’ailleurs, il n’y aurait pas de « communion de désir » s’il n’y avait pas un profond désir, une soif de l’eucharistie.
Bien sûr, nous avons essayé de remédier à cette situation inédite, en multipliant les messes à la télévision et sur internet, en accueillant deux ou trois personnes aux messes privées que nous, prêtres, avons continué de célébrer à vos intentions, en officiant à la maison et en portant la communion à domicile. Mais quelque chose d’important nous manquait, en plus de la communion : la communauté. Le pape François le disait lors de son homélie du 17 avril : « La familiarité des chrétiens avec le Seigneur est toujours communautaire. Oui, elle est intime, elle est personnelle, mais en communauté. Une familiarité sans communauté, sans le Pain, sans l’Église, sans le peuple, sans les sacrements est dangereuse ».
Nous sommes aujourd’hui sur le chemin d’une reprise progressive et prudente des messes.
Ainsi nous avons eu la possibilité de nous rassembler pour la Pentecôte et de la célébrer avec une ferveur toute particulière, portés par ce temps qui a nourri notre désir.