Lorsque nous avons discuté avec Michèle Weibel en mars dernier, nous avons tout de suite compris l’importance de l’Eglise dans le parcours spirituel et la vie de cette sexagénaire. Sa rencontre avec l’Abbé Giovanni Fognini, l’année de ses 18 ans, a été une révélation : « Il a renforcé ma foi et mon engagement religieux, témoigne-t-elle, et a été un vrai moteur dans ma vie spirituelle ».
Aujourd’hui, Michèle et son mari sont heureux et bien portants. A la tête d’une famille de six enfants, dont cinq ont été adoptés ou accueillis, ils sont conscients que l’Eglise a joué un rôle important pour leur famille… comme en témoigne Michèle ici.
Michèle vit dans la foi catholique depuis plus de 40 ans. A de nombreuses occasions de son parcours religieux, elle s’est sentie envahi par des émotions en lien avec sa spiritualité : « Je me souviens avec émotion des baptêmes de mes enfants, raconte-t-elle avec un grand sourire, et de cette joie profonde qui me remplissait à chaque fois. J’avais l’impression de vivre un moment unique et d’appartenir à une communauté soudée, bienveillante et profondément humaine… comme une seconde famille ! »
Cette sensation de faire partie d’une grande famille ne s’est pas arrêtée aux baptêmes de ses enfants. Michèle a participé pendant six ans à la préparation aux baptêmes de nombreux jeunes à la paroisse de Christ-Roi. « J’ai accompagné beaucoup de parents désireux de faire baptiser leurs enfants, et je les entendais souvent dire que leur désir était de transmettre des valeurs de respect, de partage et de tolérance à travers le baptême. »
La catéchèse offre aussi un espace de liberté dans lequel les valeurs familiales et la sensation d’appartenir à une communauté sont très fortes. « La catéchèse est une pratique qui permet de transmettre la foi de génération à génération et de consolider les liens entre les catholiques. Pour moi, mais aussi pour de nombreux catholiques que j’ai rencontrés ces dernières années, la paroisse est comme une grande famille, ouverte et respectueuse de chacun. »
La présence de l’Eglise est essentielle dans les périodes de vie plus difficiles. « L’Eglise nous apporte beaucoup de réconfort dans les moments douloureux. Je pense notamment à mon père qui vit dans une EMS et est atteint de la maladie de Parkinson. Il participe chaque semaine à la messe célébrée au sein de l’établissement. C’est un moment de joie pour lui, qui lui donne de l’espoir et la force de se battre contre la maladie. »
Au décès de sa mère, Michèle a ressenti une grande peine, mais aussi la sensation d’être soutenue dans le deuil. « Lors de son enterrement, de nombreuses personnes de ma paroisse sont venues prier et chanter. C’était très émouvant et réconfortant. J’ai eu le sentiment d’être entourée par la chaleur d’une famille. J’ai même reçu des mots très touchants emplis d’amour et d’espoir. »
Michèle le sait : dans les moments de joies comme dans les périodes plus sombres, l’Eglise est un réconfort. « J’ai un immense respect et une profonde estime pour dévouement des paroissiens laïcs qui visitent les malades et passent du temps avec eux pour les réconforter. L’Eglise et toutes celles et ceux qui la font vivre sont une grande famille. Une famille de cœur qui nous soutient tout au long de notre vie. C’est une présence inestimable. Elle nous donne beaucoup, et nous lui devons beaucoup !»