J’écris ces lignes le soir de la Toussaint, heureux d’avoir pu célébrer la confirmation dans trois paroisses genevoises, au cours de quatre belles célébrations dans l’intimité des familles pour respecter la limite des 50 personnes. Et ce soir de la Toussaint, voici que Genève se « reconfine » pour lutter contre le virus qui se propage de manière très inquiétante.
Solidaires, nous renonçons une fois encore aux célébrations et rencontres pastorales. Dans un stimulant « Message pastoral pour une Eglise de proximité », l’évêque de Sion cite une correspondante : « Il me semble que le temps est venu d’entrer en résistance, non pas contre les décisions des autorités qui doivent être scrupuleusement observées, mais contre cet esprit malin de division, sous la forme minime d’un virus, qui empêche les rassemblements communautaires qui sont le cœur de notre vie chrétienne, même s’ils n’en sont pas le tout. Puisque le rassemblement de grandes communautés n’est plus possible pour… on ne sait pas combien de temps, formons de petites communautés, qui se rassemblent, dans la plus grande prudence, pour partager l’évangile et prier ensemble »*.
Oui, il est temps d’entrer en résistance, bien sûr contre ce virus qui fait trop de victimes et de dégâts collatéraux, mais aussi contre ces autres virus qui sont le repli sur soi, l’inertie et la peur. Il nous faut « faire Eglise » autrement, en toutes petites communautés, à la maison, en famille ou avec quelques proches.
En ces temps difficiles, cultivons la proximité. C’est finalement bien ce qui reste quand les rassemblements ne sont plus possibles. N’est-ce pas la grande bonne nouvelle de Noël ? Un Dieu qui se fait si proche de nous !
Courage, allons de « l’Avent » !
* Cité par Mgr Jean-Marie Lovey, Personne ne se sauve tout seul, Message pastoral du 26 octobre à retrouver sur cath-vs.ch.