Nous vous proposons un texte de l’abbé Alain René Arbez sur les paraboles de l’Evangile de dimanche. « Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15, 1-10).
C’est un bel éclairage en ces temps difficiles
Jésus aime s’exprimer en paraboles, pour faire comprendre son message d’espérance. Ainsi, lorsqu’il voit tant de gens qui traînent les pieds, le visage triste et les yeux vides, il est saisi de compassion devant la détresse de ceux et celles qui se sentent perdus.
.Jésus voit ces êtres en errance comme un troupeau de brebis qui n’auraient pas de berger pour les conduire. Il ne peut pas les abandonner à un sort tragique. Il va donc à leur rencontre en partageant le repas pour leur apporter le réconfort d’un Dieu qui appelle à vivre.
Ce dimanche, deux paraboles nous précisent cette préoccupation de Jésus : faire découvrir à ceux et à celles qui se sont éloignés de Dieu que rien n’est perdu s’ils accueillent l’amour du Père envers chacun.
La première parabole est celle de la brebis perdue et retrouvée par le berger. La seconde est l’histoire de la ménagère qui a égaré une pièce de monnaie de valeur dans sa maison et qui la retrouve.
Ce que Jésus veut évoquer, à travers ces situations de la vie courante, c’est le visage de Dieu. On remarque que dans le premier exemple il s’agit d’un homme, et dans le second il s’agit d’une femme. Visage divin masculin, visage divin féminin. Echo de ce que dit la Genèse : « Dieu crée l’être humain à son image : homme et femme il le crée ».
Paradoxalement, ceux qui écoutent les paraboles de Jésus trouvent normal qu’on se réjouisse en groupe lorsque la brebis ou la pièce ont été retrouvées. Mais ils ne tolèrent pas que Jésus se mette à table avec des individus peu fréquentables pour les restaurer dans leur dignité. En effet, Jésus ne veut pas d’un apartheid spirituel, avec les croyants vertueux d’un côté et les mal croyants déviants de l’autre ! Il se réfère à la Parole du prophète Ezékiel : « Dieu ne veut pas voir mourir le pécheur ! Il ne désire qu’une chose, c’est qu’il retourne à lui et qu’il vive ! » (Ez 33.11). Jésus nous recommande d’avoir le même état d’esprit à l’égard des personnes que nous côtoyons, membres de notre famille, amis, ou inconnus.
Chaque être est unique et sa destinée compte aux yeux de Dieu, alors soyons des bergers attentionnés envers les autres.
Abbé Alain René Arbez, septembre 2022