“Ils portent encore des fruits dans la vieillesse”. Tel est le thème de la deuxième Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées célébrée dans l’Église catholique en 2022. Nous sommes tous invités à participer !
Le Saint-Père a retenu pour l’occasion le verset d’un psaume : «Ils portent encore des fruits dans la vieillesse» (Ps 92, 15), souhaitant par-là «souligner combien les grands-parents et les personnes âgées sont une valeur et un don tant pour la société que pour les communautés ecclésiales», précise un communiqué du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, qui coordonne la journée mondiale.
Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie invite les paroisses, les diocèses, les associations et les communautés ecclésiales du monde entier à trouver les modalités pour célébrer cette journée dans leur propre contexte pastoral. La Pastorale des familles met à disposition des outils spécifiques, que vous pouvez consulter ici.
A cette occasion, nous vous proposons également des extraits de l’une des belles catéchèses conçues pour accompagner la dixième rencontre mondiale des familles, qui a eu lieu en juin à Rome. Elle est dédiée aux grands-parents et aux personnes âgées.
« Les grands-parents et les personnes âgées font également partie de nos familles. Aujourd’hui, une culture du rejet dominante tend à considérer les personnes âgées comme peu importantes (…) La vieillesse, en revanche, est un moment supplémentaire pour répondre à l’appel de Dieu (…). La vocation à l’amour est un appel que Dieu nous lance à chaque étape de notre vie. Cela signifie que les grands-parents et les personnes âgées sont également appelés à vivre la grâce de leur relation avec le Seigneur à travers leurs relations avec les enfants, les petits-enfants, les jeunes et même les enfants en bas âge.
La réponse à cette appel se développe en deux directions : l’une est donnée par ce qu’ils peuvent offrir aux autres par leur expérience, leur patience et leur sagesse ; l’autre est donnée par ce qu’ils peuvent recevoir des autres dans leur condition de fragilité, de faiblesse et de besoin (…)
Nous ne pouvons pas cacher combien il est difficile de vieillir. Pour certaines personnes, il s’agit d’une expérience remplie d’amertume et de tristesse, surtout lorsqu’elle est associée à une maladie qui rend difficile la réalisation des activités normales du passé.
Parfois, le temps de la vieillesse est également marqué par le chagrin causé par la perte de son conjoint, avec lequel on a passé une grande partie de sa vie (…). La période de la vieillesse est aussi le moment où, devenant plus nécessiteux et moins indépendants, le désir de prière et de dialogue avec Dieu grandit chez les personnes âgées. Il s’agit sans aucun doute d’un temps privilégié et propice à la grâce et à la sanctification.
« L’Église ne peut pas et ne veut pas se conformer à une mentalité d’intolérance, et encore moins d’indifférence et de mépris à l’égard de la vieillesse. Nous devons réveiller le sentiment collectif de gratitude, d’appréciation, d’hospitalité, qui ait pour effet que la personne âgée se sente une partie vivante de sa communauté (…). La personne âgée, c’est nous, dans peu de temps, dans longtemps, mais inévitablement, même si nous n’y pensons pas » (…).
« Le Seigneur ne nous met jamais de côté ! Il nous appelle à le suivre à tous les âges de la vie. Ètre âgé contient aussi une grâce et une mission, une véritable vocation du Seigneur. Être âgé est une vocation. Ce n’est pas encore le moment de « baisser les bras » (…).
Quand Marie et Joseph arrivèrent au temple pour obéir aux prescriptions de la Loi, Siméon et Anne s’élancèrent, animés par l’Esprit Saint (cf. Lc 2, 27). Le poids de l’âge et de l’attente disparut en un instant. Ils reconnurent l’Enfant, et découvrirent une nouvelle force, pour une nouvelle tâche : rendre grâce et rendre témoignage pour ce Signe de Dieu. Siméon improvisa un très bel hymne de joie (cf. Lc 2, 29-32) — il a été poète à ce moment-là. Et Anne devint la première prédicatrice de Jésus : « Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38).
Chers grands-parents, chères personnes âgées, plaçons-nous dans le sillage de ces vieux extraordinaires ! Devenons nous aussi un peu poètes de la prière! Prenons goût à chercher nos mots ! Réapproprions-nous de ce que nous enseigne la Parole de Dieu. La prière des grands-parents et des personnes âgées est un grand don pour l’Église ! La prière des personnes âgées et des grands-parents est un don pour l’Église, c’est une richesse ! C’est également une grande transfusion de sagesse pour toute la société humaine. En particulier pour celle qui est trop affairée, trop prise, trop distraite.
Crédit images Vatican Media