Chaque année, le 31 octobre a lieu Halloween, son nom vient de l’expression anglaise « All Hallows Eve », qui signifie « veille de la Toussaint ».
La fête d’Halloween est issue d’une tradition anglo-saxonne. Elle est importée désormais chez nous pour le plus grand bonheur des enfants, amateurs de frissons et de déguisements. Mais quelle est l’origine réelle de cette fête ?
Les anglo-saxons, et plus particulièrement les Américains, ont l’art d’exporter leur culture à forte vocation commerciale. Halloween n’échappe pas à la règle et c’est désormais une date qui compte dans le calendrier des festivités européennes. Le Vieux continent s’est accroché au wagon US et Halloween s’impose depuis quelques années comme une commémoration dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’il s’agit de fêter les morts. Toujours enclins à suivre un leader au marketing mondialement éprouvé, c’est également une aubaine pour les commerçants et vendeurs de déguisements et autres acteurs de carnaval.
Dans la tradition chrétienne, depuis le 19è siècle, on célèbre nos défunts et la fête des morts est le 2 novembre, à ne pas confondre avec la Toussaint, le 1er novembre. Ces deux commémorations catholiques ne font l’objet d’aucun appât commercial.
A l’origine, Halloween est une fête celtique, et plus précisément irlandaise, qui remonte à plus de 3000 ans. A cette époque lointaine, le calendrier se terminait le … 31 octobre et cette dernière nuit de l’année était celle du dieu de la mort, Samain ou Samhain en gaélique. Samhain marque autant la fin de l’année et de la vie que le nouvel an et la future renaissance. La mort n’est qu’une fin de cycle, un passage de relais vers un nouveau départ, une nouvelle vie. A cette époque, les nuits se rallongent et les fantômes en profitent pour rendre visite aux vivants.
La fête « débarque » aux États-Unis et au Canada avec l’arrivée massive d’émigrants irlandais et écossais notamment à la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). Sur le nouveau continent apparaissent les lanternes Jack-o’-Lanterns, qui a inspiré le personnage de L’étrange Noël de Mr. Jack, confectionnées à partir de citrouilles, d’origine locale, en remplacement des navets utilisés en Europe. La citrouille est un légume de saison et il est bien plus commode à sculpter que le navet des origines. En outre, la citrouille constitue une lanterne aux multiples visages à fort potentiel d’éclairage en y plaçant une ou plusieurs bougies.
Aux Etats-Unis cette fête est quasiment aussi importante que Noël et les préparations se prévoient bien à l’avance. Les maisons sont décorées, les costumes préparés en famille et les enfants passent de maisons en maisons quémandant des friandises, déguisées en sorcières, fantômes, revenants ou morts-vivants
Certains invitent à un peu de résistance à ce « carnaval macabre » et très commercial, afin de faire plus de place à notre fête des morts et celles de tous les Saints. Le portail de l’Eglise catholique en France se demande s’il n’y a-t-il pas là, pour les catholiques, une occasion de redécouvrir la Fête de tous les saints ? «Halloween est une fête du négatif » qui met en avant la peur, la frayeur, la mort anonyme. A l’opposé, «la Toussaint est une fête du positif : les saints, la proximité avec les morts de sa famille, la mémoire des autres. Alors que faire ? Sans doute redonner éclat à la Toussaint et expliquer à nos enfants qu’Halloween, c’est juste pour s’amuser ».
Photo par Paige Cody