Journée Olympique célébrée le 23 juin
La date du 23 juin a été choisie en référence au baron Pierre de Coubertin, qui est né le 1er janvier 1863 à Paris. Coubertin meurt à Genève le 2 septembre 1937 d’une crise cardiaque dans le parc La Grange. Ses funérailles ont lieu à l’église Notre-Dame du Valentin, à Lausanne, et il est enterré au cimetière du Bois-de-Vaux conçu par Alphonse Laverrière. C’est en effet le 23 juin 1894, en présence des délégués de 12 pays réunis à la Sorbonne à Paris, qu’il décida de faire revivre les Jeux Olympiques. La journée olympique mondiale est une journée très officielle célébrée depuis 1948 par le mouvement olympique. Elle a été décidée en janvier de cette année-là, lors de la 42ème session du CIO qui se tenait à Saint-Moritz (Suisse). Le 23 juin 1948, seuls 9 comités olympiques s’étaient associés pour le lancement de cette journée: ceux de l’Autriche, de la Belgique, du Canada, du Portugal, de la Grande-Bretagne, de la Grèce, de la Suisse, de l’Uruguay et du Venezuela. La Journée olympique est bien plus qu’une « simple » manifestation sportive. Elle est une journée organisée pour promouvoir les valeurs olympiques, sur la base des trois piliers bouger, apprendre et découvrir. Lointain écho aux maximes latines du mouvement olympique (« Citius – Altius – Fortius » que l’on peut traduire par « Plus vite – Plus haut – Plus fort »), les trois piliers de la journée olympique mondiale annoncent la couleur pour une journée riche en événements et célébrée aujourd’hui dans de très nombreux pays.
Prêtre dominicain inventeur de la devise olympique
Il y a 130 ans, la devise olympique d’origine a été adoptée lors de la création du Mouvement olympique en 1894, à l’initiative du fondateur Pierre de Coubertin, qui souhaitait un slogan exprimant l’excellence dans le sport. C’est Pierre de Coubertin qui propose cette devise empruntée à son ami Henri Didon, un prêtre dominicain qui enseignait le sport à ses élèves près de Paris. Ces trois mots encouragent l’athlète à donner le meilleur de lui-même au moment de la compétition. Proviseur à Arcueil, le père Henri Didon est l’un des pionniers du sport moderne. Il organise des compétitions sportives pour ses élèves. Pour lui, tous les aspects de l’être humain sont à développer, ce qu’il résume dans sa célèbre formule. Henri Didon expliquait ainsi que citius se rapporte à l’esprit, aux études; altius à l’élévation de l’âme, en chemin vers Dieu et fortius est lié au domaine du corps, façonné par le sport. Très populaire en son temps, il fut également proviseur dans un établissement scolaire du diocèse de Créteil, région parisienne. Un hommage à cette figure locale a été l’occasion pour le diocèse de célébrer le lancement de l’année olympique. Ainsi, l’église Saint-Denys d’Arcueil a été choisie comme église diocésaine pour les jeux olympiques et paralympiques des JO de Paris 2024. Elle se trouve non loin du collège Albert-Le-Grand à Arcueil, dans le sud de Paris, collège dont le père Didon était proviseur. Une chapelle de cette église a été consacrée au «Sport Fraternel» à l’occasion d’une messe célébrée par Mgr Dominique Blanchet. Aumônier militaire pendant la guerre de 1870 contre la Prusse, Henri Didon est pris au piège avec l’armée française dans Metz. Il tombe malade et trouve refuge à Genève après la capitulation de Metz.
Aux côtés de Pierre de Coubertin dont il est un ami proche, il œuvre à la diffusion du sport dans toutes les strates de la société, ce que continueront à faire de nombreuses institutions religieuses tout au long du XXe siècle.
Tout comme le Pape François, le père Henri Didon a toujours été un passionné de football, sport olympique depuis 1900.
Lors de la réunion à Tokyo le 20 juillet 2021, la Session du Comité International Olympique a approuvé un changement apporté à la devise olympique qui reconnaît le pouvoir unificateur du sport et l’importance de la solidarité. Le mot « ensemble » est ajouté à « Plus vite, plus haut, plus fort » après un tiret. La nouvelle devise olympique se lit désormais comme suit : « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble ».
La devise olympique peut être comparée à la maxime olympique : “L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu.” L’idée de la maxime est venue plus tard, suite à un sermon prononcé par l’Évêque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot, durant les Jeux de Londres en 1908.
Siège à Lausanne du Comité International Olympique : origine
Le siège du Comité International Olympique (CIO) est à Lausanne, sur les rives du lac Léman, depuis 1915. C’est Pierre de Coubertin qui choisit cette ville. Il expliquera par la suite qu’il voyait Lausanne non seulement comme un endroit idéal pour le siège administratif du CIO mais également comme une ville capable d’offrir la stabilité devenue essentielle pour l’Olympisme à l’époque où la Première Guerre mondiale faisait rage. A l’approche des JO de Paris, le Pape espère que la trêve olympique favorisera des relations de paix.
SD&C juin 2024