En cette période sans messes publiques, chaque dimanche nous donnons la parole à un prêtre de l’Eglise catholique romaine à Genève pour l‘homélie du dimanche. Jusqu’au 7 juin, nous confions l’homélie aux missions linguistiques de l’Unité Multiculturelle de Genève. L’homélie est en deux langues (la traduction en français est à la fin). L’homélie de ce dimanche 24 ami 2020, en anglais et en français, est signée par Fr Paul Friel, curé de la Mission Anglophone (English-speaking Roman Catholic parish of St John XXIII).
Lectures du 7ème Dimanche de Pâques
ANGLAIS
Today we find Jesus at prayer and through his words, we realise that we too, are called to give witness. We are to live so that all will become aware of God’s presence in life.
How can this be done?
We are to use the gift that we have been given, the gift of God’s presence within us. He has made his home with us.
Even during these strangest of times of global pandemic, we are not abandoned, we are not on our own. The Lord is with us as the foundation of all our hope. Our hope is that where he has gone we hope to follow.
Jesus’s earthly hour is now completed. He has glorified the Father, it is now time to let go, to be handed over and to hand over his mission to the first apostles and early disciples. They were called, they left everything and followed him.
The seeds of the new Kingdom, God’s Kingdom, have been sown, it is now the time to leave the destiny of that Kingdom in the hands of the early Church. Physically, he will be absent, but of course we know, that he will be very much present, in the Church’s building of that Kingdom.
It is now our responsibility as the Church, to feed the hungry, to heal the sick to welcome the stranger, to forgive the sinner.
We are that Church here in Geneva, we are answering the call. We are the very ones, He is praying for in the Gospel. He is depending on us. He believes in us. However, it simply cannot be achieved by his prayers and blessings. It needs much more. The early church could not do it either. They needed more and that is why they gathered in the upper room, where they prayed before he left.
The nine days from Ascension to Pentecost are the most solemn of all novenas.
On our own we will never be able to forgive, to heal to welcome or to teach. Left to our own resources the Kingdom of love that Jesus lived, will be ruined.
During these difficult times, there can be a tendency to lose heart, to despair in our own incapabilities.
What will the church be like when the restrictions are lifted?
Many say the world as we knew it, will be changed. But we are not a worldly group.
As we eagerly await for Pentecost, we could do worse than find our space for prayer, our own upper room. We can spend these days waiting and praying.
Left to our own devices, there is no future. But with him, with the help of His Spirit nothing is impossible.
So Pray.
He is depending on us.
Fr Paul Friel, 24 May 2020
FRANÇAIS
Aujourd’hui nous retrouvons Jésus en train de prier et, à travers ses paroles, nous nous rendons compte que nous aussi, nous sommes appelés à témoigner. Nous sommes appelés à vivre de façon à ce que tous puissent sentir la présence de Dieu dans la vie.
Comment faire ?
Nous devons utiliser le don que nous avons reçu de Lui, le don de la présence de Dieu en nous. Il a fait sa demeure en nous.
Même pendant cette période des plus extraordinaires, la pandémie globale, nous n’avons pas été abandonnés, nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur est avec nous en tant que la fondation de toute notre espérance. Notre espérance, c’est que là où Il est allé, nous espérons le suivre.
Le séjour de Jésus sur la terre est désormais accompli. Il a glorifié le Père, l’heure est venue de lâcher prise, de se livrer et de transmettre sa mission aux premiers apôtres et disciples. Ils ont été appelés, ils ont tout abandonné et l’ont suivi.
La semence du nouveau Royaume, le Royaume de Dieu, a été semée, c’est le moment de laisser le destin de ce Royaume entre les mains de l’Église primitive. Il ne sera plus présent, dans le sens physique, mais nous savons bien, qu’Il sera très présent, avec l’Église, dans le processus de bâtir ce Royaume.
C’est maintenant de notre responsabilité, en tant que l’Église, de donner à manger à ceux qui ont faim, de guérir les malades, de recueillir les étrangers, de pardonner aux pécheurs.
Nous, à Genève, nous sommes cette Église-là, nous répondons présents à l’appel. Nous sommes précisément ceux pour lesquels Il prie dans l’Evangile. Il compte sur nous. Il croit en nous. Cependant, ce n’est tout simplement pas possible que ce soit réalisé par Ses prières et bénédictions. Il y a besoin de beaucoup plus. L’Eglise primitive ne pouvait pas le réaliser non plus. Ils avaient besoin de plus, et c’est pour cela qu’ils se sont réunis dans la chambre haute, où ils avaient prié avant son départ.
Les neuf jours de l’Ascension à la Pentecôte sont les plus solennelles parmi toutes les neuvaines.
Tout seuls, nous ne serons jamais capables de pardonner, de guérir, de recueillir ou d’enseigner. Abandonné à nos propres ressources, le Royaume de l’amour vécu par Jésus tombera en ruine.
Pendant ces temps difficiles, nous pourrions nous décourager, perdre l’espoir, face à nos incapacités.
A quoi ressemblera l’église une fois les restrictions levées ?
Beaucoup disent que le monde tel que nous l’avons connu sera changé. Mais nous ne sommes pas un groupe mondain.
Pendant que nous attendons avec impatience la Pentecôte, il ne serait pas mauvais de trouver notre propre espace prière, notre propre chambre haute. Nous pourrons passer ces jours dans l’attente et la prière.
Abandonnés à nous-mêmes, il n’y a pas de futur. Mais avec Lui, avec l’aide de Son Esprit, rien n’est impossible.
Priez donc.
Il compte sur nous.
Fr Paul Friel, 24 mai 2020
(Traduction de l’original Veronica Martin-Celder)
Image homélie 24 mai 2020: Centro Aletti