En cette période particulière, chaque dimanche nous avons donné la parole à un prêtre de l’Eglise catholique romaine à Genève pour l‘homélie du dimanche. Aujourd’hui, nous confions l’homélie au père Corrado Caroli de la Mission catholique italienne. Elle est disponible en italien et en français. Il s’agit de la dernière homélie du dimanche publiée en ligne.
Lectures du dimanche 7 juin 2020 – Sainte Trinité
IN ITALIANO
La Parola fa scoprire che la rivelazione di Dio come amore non è una teoria sul senso dell’universo o della storia umana. La Trinità è la rivelazione dell’amore del Padre per mezzo del Figlio, comunicato interiormente dallo Spirito Santo. Questa realtà sta all’origine di uno stile di vita e di relazioni plasmate dall’amore. I testi della Scrittura proclamati nella liturgia odierna suggeriscono al cristiano l’atteggiamento appropriato per accostarsi al mistero più alto della fede cristiana. La pagina tratta dal libro dell’Esodo (prima lettura) riporta l’ultimo incontro del Signore con Mosè. Egli scopre il volto nascosto di JHWH, che è «Dio misericordioso e pietoso» (Es 34,6). Nei brani del Nuovo Testamento (seconda lettura e vangelo) la proclamazione di Dio, Padre, Figlio e Spirito diventa esplicita. La realtà nascosta di Dio è il suo amore di Padre che si rende presente nel dono totale del Figlio e si comunica per mezzo dello Spirito Santo.
Se Dio è colui che è, c’è in ogni momento, non avrebbe senso pensare a una presenza di Dio intermittente, legata solo ad alcuni istanti o episodi. Il Dio che salva manifesta continuamente la sua volontà di salvezza, e in ogni circostanza, anche in questo tempo di pandemia. Ciò che ci viene difficile è leggere questa presenza di Dio Trinità nel fatto quotidiano e ordinario: positivo o meno positivo, gratificante o no le nostre attese, anche quando ha detto no ai nostri progetti e desideri. Ma così facendo, ossia limitando o rinchiudendo l’Eterno dentro i nostri schemi interpretativi, la fede diventa idolatria, e noi rischiamo di adorare un dio fatto con mani d’uomo, a nostra immagine e somiglianza. Eppure è proprio questo che significa essere credenti, realmente credenti, e non cristiani semplicemente della domenica, quando si recita il Credo, senza nessun dubbio di fede (in teoria), per dire una fede in realtà distantissima dalla vita di tutti i giorni. Potremmo dire che la presenza di Dio nella storia è, sì, un dato di fatto, è dono gratuito del Padre, ma dipende poi da noi, dal semplice credente, rendere evidente questa presenza trinitaria, anche quando tutto sembra escluderla. L’essere umano è capace di questo: di introdurre senso là dove non esiste, o di scegliere e assumere un atteggiamento che gli consenta di vivere in modo positivo le situazioni negative della vita; è libero di fare questo sia per le situazioni presenti che passate. Quando ricordiamo che “Dio venne ad abitare in mezzo a noi”, siamo ricondotti alla medesima realtà, di un Dio che da allora abita tra noi, con noi, dentro di noi, nelle nostre relazioni, nelle nostre famiglie e comunità, all’interno delle nostre città e in fondo ai nostri abissi, dove ognuno/a soffre e geme, ma anche dove ognuno/a fugge o vorrebbe fuggire lontano da lui, anche dai luoghi dai quali Dio sembrerebbe definitivamente escluso, e dove chi crede in lui lo sa rendere presente.
Si tratta, insomma, di assumere in modo abituale un atteggiamento credente che ci porti in ogni occasione a chiederci:
Corrado Caroli, cs, Missione Cattolica Italiana, 7 giugno 2020
EN FRANÇAIS.
La Parole fait découvrir que la révélation de Dieu comme amour n’est pas une théorie sur le sens de l’univers ou de l’histoire humaine. La Trinité est la révélation de l’amour du Père à travers le Fils, communiqué intérieurement par le Saint-Esprit.
Cette réalité est à l’origine d’un mode de vie et de relations façonnées par l’amour.
Les textes de l’Écriture proclamés dans la liturgie d’aujourd’hui suggèrent au chrétien l’attitude appropriée pour aborder le plus haut mystère de la foi chrétienne.
La page tirée du livre de l’Exode (première lecture) rapporte la dernière rencontre du Seigneur avec Moïse. Il découvre la face cachée de YHWH, qui est « Dieu tendre et miséricordieux » (Ex 34,6). Dans les passages du Nouveau Testament (deuxième lecture et évangile), la proclamation de Dieu, Père, Fils et Esprit devient explicite. La réalité cachée de Dieu est son amour de Père qui se rend présent dans le don total du Fils et se communique par le Saint-Esprit.
Si Dieu est celui qui est, il est là à chaque moment, cela n’aurait pas de sens de penser à une présence intermittente de Dieu, liée seulement à quelques instants ou épisodes. Le Dieu qui sauve manifeste continuellement sa volonté de salut, et en toutes circonstances, même en cette période de pandémie.
Ce qui est difficile pour nous, c’est de lire cette présence de Dieu Trinité dans le fait quotidien et ordinaire : positif ou moins positif, qui gratifie ou pas nos attentes, même quand il a dit non à nos plans et désirs. Mais en faisant cela, c’est-à-dire en limitant ou en enfermant l’Éternel dans nos schémas d’interprétation, la foi devient idolâtrie et nous risquons d’adorer un dieu fait par des mains humaines, à notre image et à notre ressemblance. Pourtant, c’est précisément cela que signifie être croyants, vraiment croyants et pas simplement chrétiens du dimanche, lorsque le Credo est récité, sans aucun doute de foi (en théorie), pour dire une foi, qui est en réalité très éloignée de la vie quotidienne. Nous pourrions dire que la présence de Dieu dans l’histoire est, oui, un fait, un don gratuit du Père, mais c’est à nous, au simple croyant, de rendre évidente cette présence trinitaire, même quand tout semble l’exclure.
L’être humain est capable de cela : introduire du sens là où il n’existe pas, ou choisir et adopter une attitude qui lui permette de vivre les situations négatives de la vie de façon positive; il est libre de le faire pour les situations présentes et passées.
Quand nous nous souvenons que « Dieu est venu vivre parmi nous », nous sommes ramenés à la même réalité, d’un Dieu qui depuis lors vit parmi nous, avec nous, en nous, dans nos relations, dans nos familles et communautés, dans de nos villes et au fond de nos abîmes, où chacun et chacune souffre et gémit, mais aussi où chacun et chacune s’échappe ou voudrait fuir loin de lui, même des lieux dont Dieu semble définitivement exclu, et où ceux qui croient en lui le savent rendre présent.
Bref, il s’agit de prendre une attitude croyante qui nous amène à nous demander à chaque occasion :
Corrado Caroli, cs Mission catholique italienne – 7 juin 2020