C’est Jean-Paul II qui crée en 1992 la journée mondiale des malades. Chaque année, le 11 février, c’est désormais l’occasion de réserver une attention particulière aux personnes malades et à celles qui les assistent, aussi bien dans les lieux dédiés aux soins qu’au sein des familles et des communautés.
Cela fait une année que le monde est plongé dans une pandémie inattendue et qui est source de souffrances multiples. Celle des personnes atteintes, bien entendu, mais également le personnel soignant qui est sollicité au-delà du raisonnable. En effet, il n’y a plus rien de raisonnable dans les hôpitaux saturés, exigeant de la part des médecins, des infirmiers et de tous ceux qui les assistent d’une façon ou d’une autre, une attention constante.
Ce 11 février 2021 revêt donc un sens particulier pour les souffrants du COVID et également pour celles et ceux qui n’ont pas arrêté d’apporter soins et réconforts aux personnes atteintes et leurs familles.
Camille de Lellis est le Saint patron des malades et des infirmiers. Lui-même a lourdement souffert d’un ulcère à la jambe. Né en 1550 en Italie, il est le fondateur de l’ordre des Camilliens. Canonisé en 1746, il est, pour les catholiques, le protecteur des hôpitaux et des malades.
Le pape Benoît XIV a reconnu officiellement en Camille de Lellis un initiateur et le maître d’« une nouvelle école de charité ».
La Constitution de l’Ordre déclare : « saint Camille, bénéficiaire lui-même de la miséricorde du Père, à la suite du Christ miséricordieux, fut appelé par Dieu à servir les malades et à enseigner aux autres la manière de le faire ».
Nous pouvons donc le définir comme « réformateur sanitaire », capable de nos jours encore de suggérer aux chrétiens d’aujourd’hui les principes de base et les manières d’agir pour réaliser une « réforme sanitaire » qui réponde aux exigences évangéliques fondamentales. Comment Camille a-t-il réalisé « sa » réforme sanitaire ? Nous pouvons le résumer en quatre dimensions.
Le Pape François délivre un message à l’attention des malades mais s’adresse surtout à celles et ceux qui les soutiennent. Les pauvres, les plus vulnérables souffrent encore plus de la maladie et c’est vers eux que les pensées du Pape François se tournent : « L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin inné de l’autre. »
C’est aussi l’occasion pour nous, d’apporter, chacun à notre manière un peu de soutien, un peu de compassion dans un monde bouleversé par la pandémie.
La Pastorale de la santé, à Genève, remplit ce rôle dans les hôpitaux, les EMS, partout ou quelqu’un souffre et a besoin de soutien.