Nous avons inauguré un cycle de 7 conférences consacrées à l’Art et au Sacré. Ce mercredi soir 19 octobre, Christian Rivola, architecte, Maxence Guilbert, de l’agence parisienne Duthilleul, et Pascal Desthieux, Vicaire Episcopal, ont tour à tour présenté l’architecture prévue pour l’aménagement intérieur de l’ancienne église du Sacré-Coeur. Les échanges étaient animés par Evelyne Oberson, journaliste et aumônière en hôpital.
« L’Architecture du Sacré-Coeur, expression du Renouveau ? » Tel était le sujet de cette première soirée d’un cycle de 7 conférences consacrées à l’Art et au Sacré. Ce cycle de conférence s’inscrit dans une volonté de faire déjà vivre « hors-les-murs » la future Maison d’Eglise de Genève, qui aura aussi une vocation de rayonnement culturel. Pour cette soirée, Evelyne Oberson, journaliste et aumônière, a commencé par rappeler les étapes historiques de l’ancienne église du Sacré-Coeur, sur la plaine de Plainpalais, depuis sa création en 1859.
Maxence Guilbert, architecte chef de projet à l’agence Duthilleul travaille souvent sur des projets d’édifices religieux. Il a rappelé combien le dialogue avec ceux qui habitent ces lieux est important dans les projets d’aménagement ou de rénovation. L’architecture doit être au service de ce qui fait le cœur du catholicisme : l’Eucharistie, la célébration de la messe. M. Guilbert a notamment expliqué le projet de l’église de Bex, dans le canton de Vaud. Il a souligné que des bâtiments tels que des églises doivent être complètement conçus pour ceux qui les habiteront, qui y célébreront la messe.
De nombreux choix architecturaux symboliques sont donc faits pour permettre aux religieux, aux prêtres, aux fidèles, d’être orientés à la prière et au Sacré grâce à l’édifice. Lorsque l’agence Duthilleul a travaillé sur le projet de la Maison d’Eglise de Genève, à l’emplacement de l’ancienne église du Sacré-Cœur, les architectes ont commencé par regarder les axes principaux du bâtiments : orientés vers la ville, vers le Ciel. Parmi les choix faits, on peut en citer deux : la volonté de rassembler les fidèles autour du mobilier liturgique. Ainsi l’Autel, le baptistère et l’ambon sont placés dans l’allée centrale de l’église, pour permettre aux fidèles d’être participants à l’Eucharistie. Autre symbole fort : le choix d’installer un patio, symbole du jardin où Marie-Madeleine est venue au tombeau du Christ le matin de la résurrection. Ce jardin permettra aux visiteurs un lieu propice au recueillement.
Christian Rivola a ensuite pris la parole pour présenter les plans de l’aménagement intérieur prévu pour la Maison d’Eglise de Genève. Il a notamment expliqué le choix d’installer un puits de lumière qui éclaire tous les étages du bâtiment, depuis la salle des fêtes tout en haut jusqu’à la crypte. Ce puits de lumière symbolise l’axe qui relie la terre au Ciel.
Enfin, Pascal Desthieux, vicaire Episcopal, a proposé à l’auditoire un saut dans le temps en imaginant la fin des travaux et l’inauguration de la nouvelle Maison d’Eglise de Genève. Joie, enthousiasme, projets, effervescence… dans trois ans, ce projet d’envergure accueillera tous les genevois, les personnes du quartier, les catholiques, la paroisse de langue espagnole, pour contribuer à instaurer un climat de dialogue et d’ouverture au cœur de la ville.
Les participants ont apprécié cette présentation approfondie du projet à travers les choix symboliques d’aménagement intérieur.