Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.
Nous entrons dans ce beau temps de l’Avent, le temps de l’attente de Jésus qui vient, le temps de l’espérance en son retour glorieux, le temps de nous préparer à Noël ; c’est le « temps du long désir ».
En écrivant ces lignes, je me prépare à prêcher sur Zachée, un homme grand désir : il veut voir Jésus et n’hésite pas à grimper sur un arbre au risque de se tordre le cou ou d’être ridicule. Alors qu’il n’était pas une personne très fréquentable, Jésus reconnaît ce désir et c’est chez lui qu’il vient partager le repas. Le désir ouvre à une vraie rencontre.
Quel est notre désir, notre « soif de Dieu » ? « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant » (psaume 41).
On raconte qu’un jeune homme a parcouru des centaines de kilomètres pour rejoindre un grand maître de spiritualité, recevoir ses conseils et lui demander d’être son disciple. Arrivé, on le fait attendre, un jour, deux jours. Le troisième jour, le maître le conduit vers la rivière proche de son ermitage. Il invite le jeune homme à y entrer, puis lui met fermement la tête sous l’eau, en la maintenant un certain temps. Relâchant la pression, l’homme respire enfin un bon coup. Le maître lui dit simplement : « Quand tu auras le désir de Dieu aussi fort que celui que tu avais de respirer, tu reviendras me voir ».
Je vous souhaite un beau temps de l’Avent, un temps pour « creuser » notre désir !
« Oui, je viens sans tarder. – Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22, 20).
Abbé Pascal Desthieux
Vicaire épiscopal
décembre 2019