Néhémie est l’échanson du roi Perse Artaxerxès à Suse. Au mois de Kisleu (nov.-déc.) 446 (av. J.-C.), il reçoit la visite de son frère Hanani qui l’informe de la situation déplorable de la ville de Jérusalem : sans murs, la ville est sans défense et sans prestige. Néhémie pleure et jeûne ; dans sa prière, il demande au Seigneur ce qu’il doit faire. Il comprend qu’il doit reconstruire ses remparts. Il a le courage d’en parler au roi et obtient la permission d’aller en Juda, ainsi que des ressources et des lettres de protection. Il partage ensuite sa vision à ses coreligionnaires qui partiront avec lui. Arrivé à Jérusalem, Néhémie fait le tour de la ville en décombres pour constater l’étendue des dégâts et pour bien planifier le travail de reconstruction. Il est tellement convaincu qu’il réussit à persuader les responsables de la ville puis tous les habitants habitués à des murs détruits pendant 142 ans. Et tous s’écrient : « Mettons-nous à reconstruire ! » (Néhémie 2, 18). Les remparts sont rebâtis en quelques semaines, Jérusalem redevient la Ville sainte et se repeuple.
Parce qu’il a eu une vision claire de ce qu’il devait faire, Néhémie a su mettre la priorité sur ce projet, convaincre ses adversaires, surmonter les difficultés et arriver au résultat souhaité.
Pour nos paroisses, nos services, nos mouvements, et même simplement pour nous-mêmes, il est très fructueux de prendre du temps, dans la prière, pour découvrir notre mission, ce que le Seigneur attend de nous en cette nouvelle année.
Mieux que des résolutions vite oubliées, quelle est notre « vision » (pastorale) pour 2018 ?
Je vous souhaite une heureuse et fructueuse nouvelle année.
Abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal