Pour préparer l’année de Jubilé 2025, le pape François a officiellement lancé une «année de la prière» ce dimanche 21 janvier 2024, à l’issue de l’Angélus. Le pape a également prié pour Haïti, l’Ukraine, la Palestine et Israël, avant de rappeler l’importance «d’annoncer l’Évangile».
Cette année 2024 est dédiée à «redécouvrir la grande valeur et l’absolu besoin de la prière dans la vie personnelle comme dans la vie de l’Église», a expliqué le pape François. En décembre prochain, le pape ouvrira la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, événement qui lancera le Jubilé de l’année 2025.
«Je vous demande d’intensifier vos prières pour vous préparer à bien vivre cet événement de grâce et pour expérimenter la force de l’espérance en Dieu», a-t-il demandé aux milliers de pèlerins venus sur la Place Saint-Pierre pour l’écouter.
Le pontife a annoncé que le dicastère pour l’Évangélisation avait débloqué des fonds pour soutenir cette année de prière. En 2023, le pape avait consacré l’année à la redécouverte des quatre constitutions du concile Vatican II.
Après l’Angélus, le pape François a également exprimé sa douleur à propos de l’enlèvement à Haïti d’un groupe de personnes, «dont six religieuses». Il a demandé leur libération, et a appelé à prier «pour l’harmonie sociale» dans ce pays.
Le 19 janvier, six religieuses de la congrégation de Sainte-Anne ont été enlevées alors qu’elles voyageaient en bus pour se rendre à la capitale Port-au-Prince. Selon l’agence italienne Ansa, l’évêque d’Anse-à-Veau et Miragoâne Mgr Pierre-André Dumas a dénoncé cette action. Il s’est proposé comme otage à leur place.
Le pontife a enjoint tous les acteurs nationaux et internationaux «à mettre fin à la violence en Haïti», soulignant combien celle-ci causait de nombreuses souffrances à sa «chère population». «Sentons la responsabilité de prier et de construire la paix pour eux!», a-t-il aussi déclaré.
Comme lors de chaque audience générale et lors de chaque Angélus ces derniers mois, le pape a aussi prié pour la paix en Ukraine, en Israël et en Palestine, ainsi que pour toutes les populations touchées par la guerre. «Ce sont toujours les plus faibles qui en souffrent», a-t-il insisté, alertant sur le sort des «nombreux enfants blessés et tués» ou «privés d’affection, de rêves et d’avenir».
«Un chrétien qui n’est pas actif, qui n’est pas responsable dans l’annonce du Seigneur et qui n’est pas protagoniste de sa foi n’est pas un chrétien», a déclaré le pape François pendant l’Angélus du 21 janvier 2024. «Annoncer l’Évangile n’est donc pas du temps perdu: c’est être plus heureux en aidant les autres à être heureux. C’est se libérer en aidant les autres à être libres. C’est devenir meilleur en aidant les autres à être meilleurs!», a-t-il affirmé.
Après avoir célébré une messe dans la matinée à l’occasion du Dimanche de la Parole de Dieu, une solennité qu’il a créée en 2019, le pape s’est adressé à environ 20’000 fidèles – selon la gendarmerie vaticane – rassemblés sur la place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus. Depuis la fenêtre du palais apostolique, il a commenté l’Évangile du jour, soulignant comment Jésus avait décider d’impliquer avec «patience» ses disciples, pourtant des pécheurs, dans sa mission.
«Le Seigneur aime nous impliquer dans son œuvre de salut, il nous veut actifs avec lui, il nous veut responsables et protagonistes», a insisté le pontife. Dès lors, refuser cet engagement, c’est devenir «un chrétien ‘à l’eau de rose’», a-t-il affirmé en employant une expression de sa grand-mère.
Le pape a invité les chrétiens à vivre «la belle aventure de donner l’amour, la lumière et la joie». Il a donc souligné combien l’annonce de l’Évangile avait un effet positif sur les autres. Mais aussi en chaque personne qui entreprend cette mission. François a demandé à la Vierge Marie d’aider chacun à «goûter la joie de l’Évangile». (cath.ch/imedia/cd/gr / red ECR)