A l’origine du Jeûne genevois, il y a eu dès le 16ème siècle la volonté de la population et des autorités de se solidariser avec les victimes de persécutions et avec les personnes obligées de s’exiler pour trouver refuge.
Depuis des mois des événements dramatiques ont contraint des populations entières, des familles, des jeunes et des enfants à fuir la barbarie au risque de leur vie. Ils viennent en particulier du Moyen Orient ou de la Corne de l’Afrique. Les pays d’accueil en première ligne sont submergés faute d’aide internationale suffisante et les nouveaux arrivants se voient contraints de poursuivre leur fuite jusqu’en Europe.
Par ce mandement, nous demandons que notre pays prenne sa part dans l’accueil des réfugiés de ces contrées. Dans nos communautés, nous avons de nombreux descendants de personnes qui, tout au long des siècles, ont trouvé asile à Genève ou en Suisse suite à diverses persécutions religieuses ou politiques. Notre cité héberge les principales organisations humanitaires dont le mandat est le respect du droit humanitaire et du droit d’asile. Nous en sommes fiers et nous devons nous en montrer dignes.
Les mots et les prières sont indispensables, mais ils ne suffisent pas face à la détresse des milliers d’êtres humains qui ont un urgent besoin d’un lieu où poser ce qui leur reste d’espoir. Il faut nous associer à des actes de solidarité concrets sans tarder.
Le Bureau du Comité de la Plateforme interreligieuse de Genève invite ses communautés membres, les autorités de notre canton et la population genevoise à se mobiliser pour participer d’une manière ou d’une autre à cet accueil et protéger les victimes de ces situations intolérables.