Genève, souvent associée à la diplomatie et aux organisations internationales, cache également un riche patrimoine spirituel et historique. Au détour des ruelles pavées de la vieille ville ou au cœur de quartiers plus modernes, ses monuments religieux, témoins du temps qui passe, racontent une histoire fascinante de foi, de luttes et de réconciliations. Suivez nous dans cette découverte de six monuments qui illustrent la diversité religieuse de la ville, à la fois catholique et protestante.
Située dans le cœur historique de Genève, la Cathédrale Saint-Pierre est un véritable symbole de la ville. Construite au XIIe siècle, cette église a vu son destin changer lors de la Réforme protestante au XVIe siècle, devenant alors un haut lieu de prêche pour Jean Calvin. Sa chaire, où Calvin lui-même a délivré ses sermons, est encore visible. Sous la cathédrale, les visiteurs peuvent explorer des vestiges archéologiques remontant à l’époque romaine, offrant un voyage dans le temps fascinant.
Dominant la place Cornavin, près de la gare centrale de Genève, la Basilique Notre-Dame est le principal lieu de culte catholique de la ville. Érigée au XIXe siècle dans un style néo-gothique, elle est réputée pour ses vitraux colorés et son architecture inspirée des cathédrales médiévales. Ce lieu de pèlerinage attire les fidèles et les visiteurs grâce à son emplacement stratégique dans la ville et à son importance dans la communauté catholique genevoise.
L’Église orthodoxe russe, avec ses coupoles dorées étincelantes, est un joyau inattendu niché dans le quartier des Tranchées. Construite en 1866, elle est un symbole de la foi orthodoxe à Genève. Son architecture typiquement russe attire autant les fidèles que les curieux, offrant une parenthèse dépaysante dans l’urbanisme genevois. L’intérieur, richement décoré, vaut aussi le détour.
Ce temple protestant, construit en 1715, se dresse fièrement au centre de la place de la Fusterie. L’un des premiers édifices religieux protestants de Genève, il est un exemple typique de l’architecture sobre et épurée de la Réforme. Encore utilisé pour le culte protestant, le Temple de la Fusterie accueille également des concerts et des événements culturels, contribuant ainsi à la vie culturelle de la ville.
L’Église de la Sainte-Trinité, inaugurée en 1994 dans le quartier des Pâquis, se distingue par son architecture résolument moderne et audacieuse. Sa structure sphérique en granite rose, posée sur un plan d’eau, symbolise la Sainte Trinité. Ses vitraux multicolores illuminent l’intérieur, créant une atmosphère unique. Elle se fond harmonieusement dans son environnement urbain tout en offrant un lieu de paix et de méditation.
Dans le quartier de Plainpalais, l’Église du Sacré-Cœur, construite au début du XXe siècle, a rouvert ses portes en 2024 après d’importants travaux de restauration, suite à un incendie en 2018. Ce bâtiment combine désormais sa fonction liturgique avec des espaces culturels et sociaux. Les nouveaux vitraux, conçus par l’artiste Jean-Paul Agosti, réalisés par l’atelier Simon-Marq, et les fresques du Chemin de croix de l’artiste Fernand Blondin restaurées offrent une expérience visuelle et spirituelle enrichissante. Ce lieu, profondément ancré dans la communauté, se veut à la fois un espace de culte et de rencontre sociale avec son restaurant l’Olivier ou l’on peut y déjeuner.