À l’heure où vous lirez ces lignes, l’octave inaugurale du Sacré-Cœur battra son plein (cf. programme ) ! Ce mois-durant, les derniers ‘habitants’ de la Région diocésaine prendront leurs quartiers dans le bâtiment de Plainpalais, reconstruit et rénové après l’incendie de 2018. Préparée sur plusieurs plans de longue haleine, l’aventure de la cohabitation en en seul lieu entre nombreux collaborateurs de l’Église au service de la mission démarre enfin ! Que le Seigneur soit notre guide pour que le fruit porté depuis cet espace de vie soit pour sa gloire et le salut de monde, selon la formule consacrée de la messe, une ambition d’amour, de miséricorde, et d’espérance !
C’est dans un même e(E)sprit que les agents pastoraux prêtres et laïcs de notre Eglise diocésaine ont abordé le thème du changement lors de la première étape de la session diocésaine le 7 mai dernier (deux journées sont prévues les 13-14 février 2025). Le titre porte lui-même une injonction à laquelle notre évêque nous invite depuis un certain temps déjà : « Osons le changement ! Et maintenant, que faisons-nous ? ». La question nous a occupé, après un rappel des écueils que comportent le changement, sous la forme de Conversation dans l’Esprit, à la mode synodale pourrait-on dire (méthode utilisée dans les étapes du Synode sur la synodalité à Rome). Nous avons échangé sur nos pratiques à partir de la Lettre aux Hébreux, chapitre 12 v.1-2a.3.24-29, puis une seconde fois à partir d’extrait de lettres pastorales de notre évêque.
Le sous-titre de la session n’est pas du tout anecdotique : « Tous et toutes protagonistes de la transformation missionnaire ». Certes, les agents pastoraux, prêtres et laïcs, ont une mission spécifique à vivre en Église, pourtant – et il est bon de le garder en tête – l’Église est le rassemblement de chacune, chacun, dans ce bel ensemble qu’est la communauté qui se réjouit et célèbre son Dieu, prenant soin des uns des autres. Tertullien (v. 160-v. 220), l’un des premiers écrivains chrétiens, ne rapportait-il pas les dires des païens qui se convertissaient en voyant des chrétiens : « Voyez comme ils s’aiment ! » (Apologétique, n.39 §7, rédigé en 197) ? Louis Evely le dira à sa façon : « Depuis sa résurrection, le Christ n’a pas d’autre corps visible que celui des chrétiens et pas d’autre amour à montrer que le leur. » Soyons donc inspirés par le Christ et son Esprit Saint !
Fabienne Gigon
Représentante de l’évêque pour la Région diocésaine Genève
Image: l’olivier et la croix de l’église du Sacré-Coeur – © ECR
Fabienne Gigon
Représentante de l'évêque à Genève