Isabelle Hirt est assistante pastorale de l’UP Carouge-Salève-Acacias. Elle est également répondante du secteur Salève et animatrice pastorale. Isabelle est au service de sa paroisse et de l’Eglise, d’abord bénévolement, depuis près de 40 ans. Aujourd’hui, elle accompagne la pastorale des funérailles lorsque les familles ne demandent pas d’Eucharistie.
Je me suis engagée dans la catéchèse à 19 ans dans la paroisse de Troinex. Lorsque mes enfants ont commencé la catéchèse, je me suis à nouveau engagée comme catéchiste. Puis, à la création de l’UP Salève, le curé m’a demandé de devenir coordinatrice en catéchèse bénévole. En 2010, j’ai démissionné de ma vie professionnelle. Cette année-là j’ai ressenti plusieurs appels à travailler davantage dans ma paroisse. J’ai ainsi commencé l’Institut de formation au Ministère (IFM) à Fribourg. En 2017, notre UP a été unie à celle de Carouge Acacias. Le père Elie est arrivé, puis Martha Herrera et Nicolas Baertschi en 2021. Nous sommes désormais une équipe pastorale de 4 agents pastoraux, avec en plus un prêtre auxiliaire et une coordinatrice en catéchèse. Depuis un an, nous essayons de construire une réelle unité pastorale. Nous avons déjà fait du bon travail, mais c’est loin d’être terminé.
Nous travaillons sur la visée pastorale, les célébrations, la communication, le planning des activités de la paroisse et toute la gestion courante de la vie de nos 5 paroisses avec l’aide de personnes bénévoles. Je suis fière du temps et de l’énergie que nous avons mis pour former une équipe. Chacun d’entre nous fait aussi partie de conseils de paroisse et de communautés. Personnellement je gère les demandes pour les funérailles et je célèbre lorsque les familles ne demandent pas d’Eucharistie.
J’ai débuté la pastorale des funérailles en 2014, un peu par hasard et par force, puisque c’était pour le décès de ma meilleure amie. Depuis deux ans cet engagement est devenu une grande partie de ma mission et j’aime beaucoup cet apostolat. Je rencontre des familles dans des moments de détresse. Il y a un bel accompagnement à faire, en restant à l’écoute des demandes des familles et en accompagnant leur peine. Les personnes témoignent de beaux souvenirs sur la personne défunte. Je recueille leurs témoignages. Ils dressent des portraits émouvants. J’ai célébré récemment les funérailles d’un couple, décédé à quelques jours d’écart. Il y avait les deux cercueils côte à côté, avec des fleurs blanches, c’était fort émotionnellement. Toutes les célébrations de funérailles catholiques sont différentes, les gens ont parfois des demandes originales et j’essaie de m’adapter pour les aider à vivre ces moments douloureux dans la paix. Lorsqu’ils souhaitent qu’il y ait une Eucharistie, c’est un des prêtres de la paroisse qui assure la célébration. Je pars à la retraite le 31 août 2022 mais j’ai l’intention de continuer bénévolement cet engagement.
Les gens abordent facilement les agents pastoraux laïcs. Travailler en Eglise nous donne de la légitimité pour recueillir les confidences de personnes qui n’oseraient peut-être pas aller directement parler au prêtre. Nous sommes des facilitateurs, la porte d’entrée. Parfois nous finissons par orienter les personnes vers le prêtre pour leur proposer de recevoir le sacrement de réconciliation ou le sacrement des malades. Quand on ne le connait pas, le prêtre a un statut qui fait que ce n’est pas forcément la personne qu’on accoste en premier. Lorsque je prépare des funérailles avec des familles, je pense qu’il est souvent plus facile pour elles de se confier à une personne laïque sur des choses aussi intimes.