L’Eglise Catholique célèbre chaque année le dimanche des Rameaux une semaine avant Pâques. Cette fête fait mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem, acclamé par la foule six jours avant sa Passion. Palmes, buis, lauriers… est-ce que toutes ces plantes peuvent être utilisées ?
Jésus arrive à Jérusalem six jours avant la fête de la Pâque juive. Il est assis sur un âne, marchant sur les manteaux que les gens étendent au sol en signe de respect et de reconnaissance. La foule l’acclame car elle voir en lui le sauveur annoncé par les prophètes. Elle brandit des rameaux verts en criant “Hosanna” ! Mais de quelle plante parle-t-on aujourd’hui pour la célébration du Dimanche des Rameaux ?
Un rameau est une petite branche d’arbre. C’est l’évangéliste saint Jean qui précise que ce sont des “rameaux de palmiers, des palmes”. Pour cette raison, cette fête est parfois appelée “fête des palmes” selon les pays et les régions.
Les rameaux avaient déjà une portée symbolique à l’époque du Christ. En effet, dans la tradition juive, les rameaux de palmier étaient utilisés pour la “fête des récoltes”, appelée “Souccot”, qui est l’une des grandes fêtes annuelles avec la Pâque et la fête de la moisson. Cette fête de la récolte avait lieu à l’automne après la récolte des olives, sous des cabanes faites en branchages de rameaux. D’autre part, dans la tradition orientale, les héros étaient acclamés avec des rameaux verts, qui symbolisaient l’immortalité. Ce symbole a depuis pris un sens particulier chez les catholiques au VIIIe siècle, époque où la pratique de la procession des rameaux s’est développée en Europe.
Chaque année, les catholiques font ainsi mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem le dimanche précédent Pâques, appelé “dimanche des Rameaux”. Au cours des siècles, et selon les végétations locales, les fidèles ont utilisé des plantes vertes différentes des palmes telles que du buis, de l’olivier, du laurier, du houx ou d’autres bois. Il n’y a pas de critères précis au type de plante, tant qu’il s’agit d’une branche verte. Selon les régions et les pays, les catholiques apportent à la célébration le végétal de leur choix car l’essentiel reste la démarche de foi et de mémoire.
La branche apportée à la messe du dimanche des Rameaux est bénie par le prêtre et marque la victoire du Christ sur la mort. Il est d’usage de la rapporter après la célébration, pour la mettre sur les croix de sa maison, et la brûler le mercredi des Cendres de l’année suivante, premier jour de l’entrée en Carême, en signe de pénitence et de deuil.
Le mot “Hosanna”, clamé lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem, tire son origine d’un psaume et signifie “être sauvé, délivré”. Il est une expression de joie et d’espérance dans la délivrance promise par les Ecritures. Il est repris dans les Evangiles, et chaque année lors de la procession des Rameaux pour entrer dans la Semaine Sainte, où les fidèles se préparent à la mort et la résurrection du Christ.