Roland Donche Gay, retraité et président du conseil de la paroisse de la Sainte-Trinité à Genève est aussi l’auteur du polar « George Dollard détective : Contre-attaque Suzanne » (éd. Pierre Philippe). L’ouvrage est disponible à la paroisse de la Sainte-Trinité, en librairie et en version numérique ePub sur numilog.com. Nous avons rencontré Roland Donche Gay. Il nous confie sa dyslexie, complice de sa passion pour inventer les intrigues de ses histoires.
J’ai 67 ans, je suis marié et j’ai deux enfants. J’ai fait un apprentissage d’électricien automobile. En tant que dyslexique, je n’ai pas pu faire d’études secondaires.
Après mon mariage à 22 ans, j’ai intégré la paroisse de ma femme, l’église de la Sainte-Trinité. Un jour le curé a demandé à des jeunes, dont ma femme et moi, si nous étions d’accord d’intégrer le groupe « colonie ». A cette époque, la paroisse possédait un bâtiment à Lessoc, à Fribourg, qui, au départ, servait de colonie de vacances pour les enfants défavorisés du quartier. Donc en tant que bon bricoleur, je me suis inscrit pour m’occuper de l’entretien de cette maison. Deux ans plus tard, j’ai pris la présidence du groupe « colo ». Au décès du président de paroisse, M. Rögner, le curé Vincent Marville m’a demandé de prendre la relève. J’ai accepté et c’est depuis 2005 que je préside la Paroisse.
Ma plus grande tâche en tant que président est de gérer les immeubles de la paroisse ainsi que les finances paroissiales. Je suis soutenu par une bonne équipe au Conseil de paroisse et par Mme Françoise Crausaz, présidente du conseil de communauté.
Notre paroisse est très vivante, nous faisons des apéritifs, des repas canadiens et un marché de Noël qui aident à transformer notre communauté en une grande famille. Nous avons pu intégrer un peu de jeunesse dans la vie paroissiale, ce qui rend notre paroisse très dynamique.
A cause de la pandémie, les activités tournent au ralenti et on met un point d’honneur à ne pas perdre les contacts avec des personnes âgées isolées.
Concernant le livre qui vient d’être édité, je l’ai écrit il y a des années pour prouver aux gens qu’en tant que dyslexique j’étais tout autant intelligent que n’importe qui. Ce livre est un livre parmi plusieurs autres qui dormait dans un tiroir. A la retraite je l’ai ressorti et cherché un éditeur que j’ai trouvé assez rapidement.
L’action du polar se déroule à Genève et elle convoque l’histoire religieuse du canton.
En tant que dyslexique j’étais mis de côté par mes camarades de classe et ma seule occupation était de rêvasser et de me raconter des histoires. C’est pour cette raison que j’ai de la facilité à en inventer. Le plus difficile est de les corriger avant de les donner à lire.
Paru dans le Courrier pastoral -mai 2021