Questions & réponses avec Mme Christine Maitre, présidente du Comité de soutien

HOMMAGE

Thierry Barbier-Mueller, promoteur immobilier et collectionneur d’art, est décédé fin janvier, à l’âge de 62 ans. Père de 5 enfants, il était proche de l’Église catholique romaine à Genève et membre du comité de soutien de la Maison d’Église.

L’homme qui nous a quitté subitement et de manière si brutale nous plonge dans la stupéfaction et le désarroi. Si jeune encore mais surtout si engagé dans différents domaines, Thierry n’avait certainement pas fini son chemin de vie. Pour ceux qui sollicitaient ses conseils et qui trouvaient une oreille attentive, pour d’autres qui partageaient son goût pour l’art en collectionneur averti, pour d’autres encore auxquels il donnait de son temps au sein de conseils de fondations, Thierry aura laissé dans le cœur de chacun une trace indélébile de sa bienveillance et de sa grande générosité. Quelle chance d’avoir pu partager avec lui cette aventure de la Maison d’Église. Nous continuerons avec conviction, en gardant en mémoire tout ce qu’il nous a apporté.

Nos pensées et nos prières accompagnent sa famille, dans la tristesse et la reconnaissance.

Quel bilan général dressez-vous de la recherche de fonds menée par le Comité de soutien ?

La campagne pour la Maison d’Église a débuté il y a 2 ans et demi. Le Comité de soutien est composé de 9 membres qui ont toutes et tous adhéré au projet en mettant leur enthousiasme, leurs compétences, leurs réseaux, leurs forces en commun. Il était essentiel d’intégrer au sein du comité des personnes acquises à ce projet afin de trouver les ressources nécessaires à son financement.

Je les remercie sincèrement pour leur aide précieuse et efficace.

A ce jour le bilan est positif puisque nous avons pu sensibiliser de nombreuses personnes intéressées par ce projet novateur de la Maison d’Église.

Quel est le bilan financier de la campagne que vous menez ?

En ce qui concerne l’aspect financier de la campagne, nous avons récolté environ 80% de la somme nécessaire grâce à de généreux donateurs, mécènes, associations, fondations et paroisses qui rendent possible la réalisation du projet, à savoir 2,255 millions de CHF. La Maison d’Église est un projet rassembleur pour toutes les Genevoises et tous les Genevois.

Comment évaluez-vous la portée du projet de Maison d’Eglise ?

La future Maison d’Église ne sera pas seulement un lieu de culte mais contribuera aussi au rayonnement de Genève puisqu’on souhaite qu’elle devienne un carrefour de rencontres et de partage pour tous les habitants de cette ville et les gens de passage. Genève, canton à vocation internationale, offre beaucoup de possibilités aux touristes d’y apprécier ses monuments, ses parcs et ses bâtiments religieux.

Quel aspect artistique revêt la future Maison d’Église ?

Cet édifice fait partie du patrimoine culturel de la ville. Rappelons encore qu’il s’agissait d’un temple maçonnique dont la construction débuta en 1858, suite à l’élan donné par James Fazy pour reconnaître chaque religion et lui donner un lieu de culte. L’édifice prit la forme d’un temple grec. En 1873 le bâtiment fut racheté par les catholiques romains, qui durent quitter l’église Saint-Germain en vieille-ville.

Un projet de vitraux ornant les fenêtres latérales apportera un intérêt indéniable à cette église susceptible de devenir un lieu incontournable Genève. Cet aspect artistique sera renforcé par la restauration d’œuvres d’art, tels des tableaux de peintres suisses d’Alexandre Blanchet, Paul Monnier et Alexandre Cingria, ainsi que la création du mobilier liturgique. Le puits de lumière et l’olivier donneront aussi une touche très originale au bâtiment.

Pour que cette Maison d’Église rayonne au cœur de la cité

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