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table bible main prière des mères

Remettre ses enfants à Dieu: la Prière des mères

Elles sont chrétiennes, mères et portent le souci de leurs enfants. Près de 1000 femmes en Suisse participeraient chaque semaine à la Prière des mères. Un engagement important, mais aux retombées spirituelles bénéfiques, confient deux participantes au réseau, par ailleurs coordinatrices du mouvement.

Lucienne Bittar, cath.ch

Quelle mère ne s’inquiète pas pour ses enfants, exposés aux dangers du monde ou au désarroi spirituel? Quelle mère ne se sent pas dépassée de temps en temps par leurs choix? Remettre son enfant à Dieu, en toute confiance, devient alors source de réconfort voire de joie. Cet «abandon» au Très-Haut est au cœur de la Prière des mères. Ce réseau international, actif en Suisse depuis une vingtaine d’années, plus particulièrement dans les cantons romands, est placé depuis 2023 sous la coordination mondiale de la française Anne-Céline Asselin.

Agir pour les enfants par la prière

prières des mères - femmes - maison

Christine Delalande, à g., et Caroline de Liedekerke, à d., membres du réseau suisse de la ‘Prière des mères’ | © Lucienne Bittar

La Prière des mères se vit par petits groupes de deux à huit femmes. Chaque semaine, elles se réunissent durant une heure pour prier pour leurs propres enfants et les enfants du monde. Les rencontres ont lieu au cœur des foyers, soit au domicile de l’une des participantes, un lieu neutre sur le plan confessionnel.

Ce temps de partage en prière suit un protocole précis. La méthodologie et le livret de prières (traduit en 45 langues) ont été développés en Angleterre par Veronica Williams, une mère de famille catholique. Profondément secouée par les dangers (drogue, alcool, violence, pornographie…) auxquels sont confrontés les jeunes, elle lance avec sa belle-sœur protestante, en 1995, le mouvement œcuménique de la Prière des mères.

«Depuis un certain temps, je ressentais le besoin croissant de m’engager davantage à prier pour les enfants. (…) Je voulais faire quelque chose, mais me sentais si démunie et si petite par rapport à tous les grands problèmes… Cependant, je savais profondément que la réponse était la prière», écrit-elle dans son ouvrage de référence La joie de s’abandonner à Lui.

Depuis, la Prière des mères a gagné tous les continents et se pratique sur plus de 120 pays. «Grâce aux fuseaux horaires, nous sommes quasi sûres qu’il y a toujours quelque part des mères qui prient», se réjouit Christine Delalande, coordinatrice genevoise de la Prière des Mères.

Une croix, une bougie, une Bible et les noms des enfants

Cette mère de quatre enfants anime depuis 2000 un groupe qui se réunit dans son salon. C’est là qu’a lieu la rencontre avec cath.ch, en présence de Caroline de Liedekerke, venue de Lausanne, coordinatrice nationale du mouvement depuis 2023 et elle aussi mère de quatre enfants. «C’est difficile d’expliquer la démarche, c’est bien mieux de la vivre quelquefois avant de lancer un groupe», explique celle-ci.

Sur la table préparée pour l’occasion et faisant office d’oratoire, sont posées une croix, une bougie symbolisant la lumière du Christ, une bible pour rappeler que Dieu est la Parole vivante, et une corbeille contenant des petits ronds en papier sur lesquels sont inscrits les noms des enfants des participantes. Y figurent, parfois, les noms de bébés qui n’ont pas pu naître…

Un grand lâcher-prise

Commence alors la lecture, à tour de rôle, des neuf prières qui composent le livret de la Prière des mères, dont la première est adressée à l’Esprit saint pour qu’il vienne diriger la réunion. Elles sont à chaque fois suivies par une pause, marquée par un temps de silence ou une évocation personnelle.

«Ces évocations sont placées sous le signe de la confidentialité et ne sont jamais discutées, souligne Christine Delalande. On ne se donne aucun conseil et franchement, c’est libérateur! Nous ne sommes pas chargées de nous consoler mutuellement puisque tout est remis au Seigneur, les joies comme les peines d’ailleurs.»

Chacune ensuite va s’agenouiller devant la croix et déposer devant elle les ronds représentant chacun de ses enfants. Le cœur de la démarche réside dans cet «abandon», souligne Caroline de Liedekerke: «Nous remettons nos enfants entre les mains du Seigneur, et nous prions pour tous les enfants du monde.» Ces rendez-vous hebdomadaires s’accompagnent de beaucoup d’émotion et souvent de larmes, assurent les deux coordinatrices. «On met aussi un paquet de mouchoirs sur la table!»

«Nous ne sommes pas chargées de nous consoler mutuellement puisque tout est remis au Seigneur!»
Christine Delalande

«Le rond représente tant l’amour infini du Seigneur que l’histoire de l’enfant qu’Il m’a confié, qu’Il m’a chargée d’élever, d’enseigner, d’aimer, et que je Lui remets durant la prière, parce qu’Il sait infiniment mieux que moi ce dont il a besoin, renchérit Christine Delalande. Cette représentation a été intuitivement donnée à notre fondatrice Veronica Williams.»

«Maternité spirituelle»

De manière plus étonnante, il arrive que le nom d’un prêtre ou d’une religieuse, confié par le Seigneur à la prière d’une des mères présentes, apparaisse sur un petit rond. Une éventualité prévue par la fondatrice anglaise du mouvement, comme un fruit second de la Prière des mères. Cette forme de «maternité spirituelle», comme l’appelle la coordinatrice genevoise, est là pour aider dans sa vocation le prêtre, le religieux ou la religieuse.

Le fait que les prières aient lieu en groupe est aussi stimulant. «Bien sûr nous pouvons prier seules à la maison mais il n’y a pas que l’apport de Dieu dans nos rencontres!, s’exclame Caroline de Liedekerke. Jésus a d’ailleurs envoyé les apôtres deux par deux, jamais tout seuls. Et puis, je pense que notre côté féminin a encore plus besoin que les hommes de la rencontre.»

Une participation au plan de Dieu

Comment et pourquoi ces deux femmes ont-elle rejoint le réseau? «De par mon éducation, j’ai toujours été consciente de la chance que j’avais. Cela s’est révélé culpabilisant. Je me disais qu’il me fallait prier pour les autres et non nécessairement pour moi», témoigne Christine Delalande.

Mais au début des années 2000, la Genevoise se rend à une conférence donnée à la paroisse St-Paul par Veronica Williams. «J’ai eu l’impression qu’elle disait quelque chose que j’avais en moi mais que je ne savais pas: que je pouvais moi aussi prier pour mes enfants et les confier à Dieu. Que ce n’était pas ‘d’abord les autres’. Je ne savais pas que j’étais aimée à ce point. J’ai été instaurée en tant que mère par cette prière, et j’ai réalisé que je pouvais participer au plan de Dieu.»

«J’avais des amis qui participaient déjà à un tel groupe à Lausanne, raconte à son tour la coordinatrice suisse, mais je ne me sentais pas particulièrement intéressée à les rejoindre. J’avais arrêté de travailler en Belgique pour m’occuper des enfants, puis j’avais suivi mon mari à Lausanne. Quand mes enfants sont partis en internat à 220 kilomètres de la maison, je me suis dit: à quoi je sers maintenant? Avec la Prière des mères, je pouvais faire quelque chose pour eux.»

Un chemin aux fruits surprenants

Les deux coordinatrices romandes mettent cependant en garde: il ne faut pas attendre des résultats particuliers quand on s’adonne à ces prières. Il y en aura, mais ce ne seront pas nécessairement ceux qu’on souhaite dans le secret de son cœur… D’autant plus que le temps de Dieu n’est pas celui de l’Homme. S’il leur reste difficile d’abandonner leurs enfants à 100%, avouent-elles, cet acte de foi débouche sur la paix du cœur. «C’est véritablement un exercice spirituel qui fait grandir», insiste Christine Delalande.

Comme toute prières régulières, la Prière des mères transforme ceux qui s’y adonnent et se prolonge en cours de journée par des ›petits rappels’ de lâcher-prise et de connexion à Dieu. «Ma famille n’était pas nécessairement priante quand j’ai commencé avec la Prière des mères, cela a changé», témoigne la coordinatrice genevoise. Et de se référer finalement à Marie. N’est-elle pas la mère par excellence?

«Lors de sa grossesse ‘spéciale’, ce qui a aidé Marie à reconnaître le mystère, c’est le fait d’être envoyée à la rencontre de sa cousine Elisabeth, qui elle aussi vivait une grossesse spéciale. La visitation, c’est une prière des mères. Tout commence avant l’événement et se termine bien plus tard.» (cath.ch/lb)

Pour découvrir la Prière des mères

Un temps de prière pour les enfants des participantes et tous les enfants du monde est ouvert chaque semaine, à Lausanne et à Genève, aux femmes qui souhaitent découvrir la Prière des mères ou la vivre de manière ponctuelle: à la paroisse Saint-Etienne de Lausanne, les mercredi, et à la chapelle St-François de la basilique Notre-Dame de Genève, les lundi. Elles y seront accueillies et accompagnées par deux «mères en prière» chevronnées. Certaines participantes seront ainsi appelées à fonder peut-être leur propre groupe. lb

Textes et images © Centre catholique des médias Cath-Info, 14.01.2025 – Les droits de l’ensemble des contenus de ce site sont déposés à Cath-Info. Toute diffusion de texte, de son ou d’image sur quelque support que ce soit est payante. L’enregistrement dans d’autres bases de données est interdit.

Christine Delalande, à g., et Caroline de Liedekerke, à d., membres du réseau suisse de la ‘Prière des mères’ | © Lucienne Bittar

Image en Une: Lors de la Prière des mères, le nom de chaque enfant pour qui on prie est inscrit sur un petit rond en papier et présenté devant la Croix | © Lucienne Bittar

 

 

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12/02 ─ gossan timothee Dieu de amour je te confie ma famille et touts nos projets merci seigneur605/02 ─ Angélique Ma fille Lou est hospitalisée pour de l’épilepsie… j’ai besoin d’aide pour qu’elle guérisse… priez pour elle svp … c’est tellement dur… merci beaucoup 705/02 ─ Michel père tout puissant accepte que Denise sorte de son comma pour Alain son mari et pour nous,au nom de to fils Jésus que ta volonté soit faites Père. AMEN405/02 ─ sylvie Seigneur en ce jour naissant je te demande de protèger mes enfants et Philippe ainsi que la famille routes les barrages et mauvaise rencontres ouvrent les portes tout tes bienfaits.je te confie mon stage de 5 semaines dans l'ehpad de Clamart je te confie les résidents aident la maladie d'Alzheimer qui nous volent nos grands parents dans l'oublie.204/02 ─ Bella Seigneur, Je voudrai te confier ma grande famille, qui souffre depuis plus d'un mois, de la disaparition d'êtres chers. Je te prie de les accueillir dans ta demeure, de consoler les coeurs meurtris de leurs parents, frères et soeurs. Permets à leurs âmes de pouvoir reposer en paix et leurs proches parents de trouver cette paix. Amen104/02 ─ Marie Seigneur, soutiens ceux qui luttent contre le cancer et réconforte leurs proches, qu’ils trouvent en Toi la force, la paix et l’espérance pour chaque jour.1002/02 ─ Marie-élise Seigneur accorde moi ta grâce je passe le code samedi éclair mon chemin comme chaque jour donne moi la force de réussir . AMEN 502/02 ─ Marie Gomis Seigneur Jésus, je te confie la maladie de Thérèse. On vient de découvrir en elle le cancer du sein. Aide Thérèse pour qu elle puisse trouver un professionnel efficace pour qu elle puisse être bien traiter. Oh Maman Marie couvre Thérèse de ton manteau virginal. Amen829/01 ─ Marie Seigneur pour toutes les personnes qui m ont detruite moralement et je n arrive pas à comprendre Seigneur pour Louis qui a du mal à se stabiliser et addicte a l alcool Seigneur pour toute ma famille 729/01 ─ Corinne Je vous prie de venir au secours et de protéger la petite Calisto, qui est sous la coupe d'une personne malade qui lui veut du mal. Merci Mon Dieu de lui venir en aide, de la rendre forte et clairvoyante pour qu'elle garde confiance et ne se laisse pas emmener sur des chemins mauvais.6