Cela fait déjà un an que le nouveau Service de la spiritualité de l’Eglise catholique romaine à Genève a vu le jour. Espace ouvert à tout « chercheur » souhaitent approfondir la dimension spirituelle de l’existence., il a proposé au fil des mois des modules de méditation ou d’initiation à la prière, un groupe de lecture, ou encore des ateliers de sensibilisation à l’iconographie chrétienne, des conférences, des rencontres et des retraites. Audrey Brasier a participé à une retraite proposée le mois dernier. Elle livre son témoigne.
Le Service de la spiritualité de l’Eglise catholique romaine à Genève (ECR) a organisé à l’initiative de Federica Cogo, sa responsable, un weekend de ressourcement intitulé « Tout est là, dans le désir… » consacré au peintre Arcabas. Arcabas est le pseudonyme de Jean-Marie Pirot, considéré comme « l’un des maîtres de l’art sacré contemporain ».
J’ai ressenti comme un appel à la lecture du programme de ce weekend. Celui-ci se déroulait à l’Hôtellerie Franciscaine à Saint-Maurice, haut lieu de spiritualité. Une pause spirituelle et artistique en plein cœur de l’automne, au pied des montagnes valaisannes me semblait propice à la réflexion que je menais à ce moment sur l’organisation d’un cycle de conférences consacré à l’Art et au Sacré dans le cadre de mon nouveau poste au sein de l’ECR.
Les deux nuits et deux jours passés en groupe ont permis de découvrir à travers des temps de partage, de silence et de célébration un immense artiste et de mieux comprendre sa propre relation à l’Art Sacré. Le chanoine José Mittaz, nouveau responsable du parcours de l’Année de discernement (AD) à Fribourg, a animé le weekend de manière vivante et visuelle. Les échanges furent très nombreux, conviviaux et spirituels.
Gaëlle May, jeune réalisatrice, nous a profondément touchés par ses vidéos sur Arcabas. Notamment son nouveau documentaire « Arcabas – Rencontre au soir de sa vie ». Elle nous a rappelé combien la vie est un long cheminement et une ode à la joie. L’alternance de témoignages sur grand écran, de tableaux d’Arcabas et de discussions très ouvertes, ont renforcé le ressourcement annoncé du weekend.
La célébration dans la chapelle magnifiquement peinte a clos le weekend et laissé repartir chacun des participants avec une nouvelle dimension de l’Art Sacré. Ma définition de l’Art Sacré se résume à l’interprétation que l’on fait de l’Amour de son prochain.
« Arcabas peignait avec la même dignité une poire que des scènes d’Evangile. Aux yeux du peintre, rien n’échappait au mystère. Le plus humain était aussi le plus divin. » (José Mittaz, chanoine).
Je me rendrai avec bonheur cet hiver sur les traces d’Arcabas dans les Alpes visiter son musée en Chartreuse.
Des liens se sont tissés avec les autres participants tout au long du weekend que j’espère revoir en Valais ou à Genève.
Je tiens à remercier Federica, Gaëlle, José et tous les participants pour cette douce parenthèse artistique.
Audrey Brasier, Responsable grande philanthropie- novembre 2021