Changements climatiques, pollution ou perte de biodiversité sont les aspects visibles d’une crise écologique que l’être humain ne peut plus ignorer. Mais comment répondre, en tant que chrétien, à un des défis les plus importantes de notre époque ? Un colloque organisé en vidéoconférence du 11 au 13 février prochain par l’Université Catholique de Lyon fournit quelques pistes de réflexion. Entretien avec Guillermo Kerber, partenaire du projet et enseignant Service de la Formation de l’Eglise catholique romaine (ECR) à Genève et à Atelier Œcuménique de Théologie (AOT).
L’Université Catholique de Lyon organise un Séminaire Œcuménique et Francophone de Théologie de l’Ecologie (SOFTE) depuis cinq ans. Il consiste en une rencontre annuelle de professeurs et chercheurs francophones sur ces questions. C’est lors d’une discussion avec d’autres théologiens que nous avons pensé qu’il serait bien de partager ces réflexions avec un public plus large.
Nous désirions donner aux chrétiens préoccupés par la sauvegarde de notre maison commune, la possibilité d’approfondir et d’obtenir quelques impulsions théologiques sur cette thématique. Et puisque le séminaire était déjà œcuménique, il nous paraissait tout naturel d’organiser le colloque en partenariat avec Conseil Œcuménique des Eglises (COE), qui a d’ailleurs proposé des théologiens ayant réfléchi à la question.
L’anthropocène est la première ère géologique-anthropologique dans laquelle l’être humain a la capacité de transformer son environnement durablement et dont les conséquences ont un impact direct sur la terre et ses habitants. Dans les conférences, depuis des perspectives bibliques et théologiques, nous allons montrer les différents aspects des relations d’interdépendance dans la création, car chacune de nos actions a un impact sur la planète.
Ce sont des thèmes des différentes éditions du SOFTE. Le premier axe réfléchit à l’affirmation de Laudato si’ que tout est interrelié et interroge donc le lien entre écologie et théologie. Le second traite de l’alliance de Dieu avec toute la création et de ses implications. Nous allons aussi présenter les aspects de la béatitude qui affirme que « les doux hériteront de la terre ». Le dernier volet concerne le passage de l’Évangile dans lequel Jésus chasse les marchands du Temple, cela afin de montrer de quelle manière écologie et économie sont intimement liées.
Certains chrétiens se demandent ce que l’écologie peut avoir à faire avec la foi ou si la Bible nous dit quelque chose sur la sauvegarde de la création, par exemple. Grâce à des réflexions très pointues, aux présentations et à la possibilité d’interagir avec les orateurs, chacun pourra dégager les impulsions bibliques et le rôle que revêt la théologie dans son agir quotidien. Je pense qu’il est également capital de dire que tous les chrétiens ont la possibilité de faire de la théologie, malgré des thématiques ou des mots qui semblent parfois compliqués.
Premièrement, lors de l’ouverture du colloque, l’évêque Monseigneur Morerod parlera des actions entreprises par le diocèse sur la question de l’écologie. Quant à l’ECR, elle est activement impliquée dans l’élaboration de ce colloque, déjà par ma présence au sein de l’équipe d’organisation, mais aussi dans un réel processus pour intégrer à la vie de l’Eglise toute la thématique écologique.
Myriam Bettens, février 2021
Le colloque sur la crise écologique est ouvert à tout public intéressé par l’écologie, la théologie, la Bible. Participation gratuite.
Inscription requise: écrire à cjb@univ-catholyon.fr pour recevoir un lien de connexion.