Le Carême débute le mercredi des Cendres (vers le 14 février) et prend fin le Jeudi Saint. Juste avant la célébration de la Cène, le dernier repas que le Christ a partagé avec ses disciples et sa Mère, Marie. Il dure donc 40 jours.
Cette période fait référence aux quarante années passées par le peuple d’Israël dans le désert à la recherche de la terre promise, après avoir fui l’Egypte et sa condition d’Esclave. C’est également une évocation des quarante jours que le Christ a passé dans le désert après son baptême. C’est donc une période de réflexion et d’ introspection visant à balayer le doute pour faire place, si ce n’est aux certitudes, du moins aux convictions. C’est un temps de préparation à un nouveau commencement.
Seul dans le désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. Le jeûne que pratiquent les catholiques à cette occasion, est une forme de référence à ce que Jésus a vécu, en termes de privation dans le désert.
Se priver momentanément de se nourrir régulièrement permet de revenir à l’essentiel. Le jeûne, c’est en définitive une pratique visant à mieux connaître ce qui nous habite, et nous donne faim et soif de la Parole de Dieu. Il ne s’agit pas seulement de faire pénitence mais cela nous ramène à ce qui est important. Par exemple, marquer sa solidarité envers les pauvres, ceux qui ont faim ; c’est également une invitation au partage et à l’aumône. Se priver de ce que l’on désire, c’est entrer en communion avec l’autre et avec ce que le Christ a vécu personnellement, tout en intégrant la transmission de son enseignement.
C’est un temps de préparation qui annonce Pâques et la Résurrection et en aucun cas un moment de tristesse. Il s’agit en effet de transcender la privation pour être en lien spirituel avec ce qui compte. C’est en définitive la victoire de la vie sur la mort.
Renouveler la prière, partager, être à l’écoute de ceux qui souffrent, le Carême mène à une forme de libération par la maîtrise de soi. Jésus dit : « Il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu ».
Entre le corps et l’esprit, entre les nourritures terrestres et spirituelles, un équilibre permanent est à trouver par ceux qui s’interrogent sur leur foi et la manière de la raviver et de la faire vivre. En cela, le Carême, constitue un exercice salutaire.
Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.
Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.